De Principatibus

Messages : 79 Date d'inscription : 27/05/2010 Age : 32 Localisation : Lyon

J'ai étudié un livre de philosophie politique ancienne qui explique la facon de gerer les principautés. C'est assez amorale.
Certains principes peuvent etre interessant pour le RP (pour les officiers).

Voila des extraits des meilleurs moments du livre:

Messages : 79 Date d'inscription : 27/05/2010 Age : 32 Localisation : Lyon

LE PRINCE

Messages : 79 Date d'inscription : 27/05/2010 Age : 32 Localisation : Lyon

Nicolas Machiavel au Magnifique Laurent de Médicis le jeune

La plupart du temps, ceux qui désirent obtenir la grâce d’un prince ont l’habitude de se présenter à lui muni des objets qui leurs sont les plus chers, ou de ceux qui sont susceptibles de plaire le plus ; ainsi les voit on maintes fois lui faire par »sent de chevaux, d’armes, de draps d’or, de pierres précieuses et d’ornement semblables, dignes de sa grandeur. Désirant pour ma part m’offrir à votre Magnificence avec quelques témoignages de mon attachement, je n’ai trouvé parmi mes biens, comme le plus cher à mes yeux ou que j’estime à ce point, que la connaissance des actions des grands hommes. J’ai acquis cette connaissance par une longue connaissance des affaires modernes et une continuelle leçon des antiques ; et comme j’ai examiné et médité cela fort longuement et avec une grande attention, et que je les ai à présent réduites en un petit volume, j’envoie celui-ci à votre Magnificence.

Je ne l’ai ni ornée ni remplie de formules magistrales, ni de mots ampoulés et magnifiques, ni de quelque autre artifice ou ornement extérieur, comme la plupart des gens ont coutume de décrire et d’orner leurs œuvres ;j’ai en effet voulu que rien ne la rende honorable, ou que seules la variété du matériau et la gravité du sujet vous la fasse apprécier.

Pour bien connaitre la nature des peuples, il faut être prince, et pour bien connaitre celle des princes, il faut être peuple.

Messages : 79 Date d'inscription : 27/05/2010 Age : 32 Localisation : Lyon

Chapitre 1

Combien il existe de sortes de principautés, et de quelle façon on les acquiert

Ces possessions ainsi acquise sont ou bien habituées à vivre sous prince, ou rompues a l’Etat de liberté ; et on les acquiert avec les armes d’autrui ou avec les siennes propres, et par fortune (par fortune, l’auteur entendra tout le long de son texte la chance) ou par valeur.

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Chapitre 2

Des principautés héréditaires

Je dis donc que les Etats héréditaires et accoutumés à la dynastie de leur prince, il y a bien moins de difficultés à les conserver que les nouveaux ; il suffit en effet de ne pas bouleverser l’ordre établi par les prédécesseurs.

Le prince naturel à moins de raisons et moins de nécessité d’opprimer, d’où il suit qu’il est plus aimé.

Un changement donne toujours prétexte d’en préparer un autre.

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Chapitre 3

Des principautés mixtes

Les hommes changent volontiers de seigneur en croyant améliorer leur situation.

Tu as comme ennemis tous ceux que tu as offensés en occupant cette principauté, et tu ne peux conserver comme amis ceux qui t’ont mis à sa tête, parce que tu ne peux les satisfaire comme ils le voulaient, et parce que tu ne peux employer à leur égard de médecine forte, étant leur obligé.

Le prince a besoin de la faveur des habitants pour pénétrer dans un pays.

Comme il saisit l’occasion de la rébellion, le seigneur a moins de scrupule, et il assure sa situation en punissant les traitres.

(Les Etats) Il est très facile de les garder, et cette facilité est extrême lorsqu’ils ne sont pas habitués à vivre libre ; pour les posséder en toute sureté, il suffit d’avoir éliminé la lignée du prince qui les dominait.

Ceux qui les acquiert et qui veut les garder (les Etats), doivent respecter deux conditions : la première est que le sang de leur ancien prince s’éteigne, la seconde est de ne modifier ni leurs lois ni leurs impôts.

Un des remèdes les plus puissants et les plus saints serait que la personne qui les acquiert (les Etats) aille y habiter.

En résidant sur le lieu de sa conquête, on voit naitre les désordres et on peut y remédier rapidement ; en n’y résidant pas, on en entend parler quand ils sont grands et quand il n’existe plus de remède contre eux. Outre cela, la province n’est pas pillée par les officiers.
L'autre remède le plus adapté est d'envoyer des colonies en un ou deux endroits qui seront des liens pour enchainer cet Etat; il est en effet nécessaire ou bien d'agir ainsi, ou bien d'y maintenir beaucoup de gens d'armes ou de fantassins. Dans les colonies on ne dépense pas beaucoup, et sans beaucoup d'argent ou juste un peu on s'y rend et on les tient; on offense seulement ceux a qui on a extorqué leurs terres et leurs maisons pour les donner à de nouveaux habitants.

De plus, ceux que l'on offensé, demeurant dispersé et pauvres, ne peuvent jamais nuire, tandis que les autres habitants d'une part n'ont pas été offensés et pour cette raison devraient rester calmes, et d'autre part ils ont peur de commettre une erreur, dans la crainte qu'il leur arrive la même chose qu'à ceux qui ont été spoliés. Je conclus que conclus de cela que ces colonies sont peu couteuse, qu'elles sont plus fideles et qu'elles rendent l'offense moi nécessaire.

Les hommes doivent être caressés ou anéantis.

Ils se vengent en effet des offenses légères, mais ne le peuvent des graves; si bien qu'une offense faite a un homme doit l'être de façon ne pas craindre sa vengeance.
Mais si le prince y met des gens en armes au lieu de développer des colonies , il dépense davantage.

Celui qui est dans un pays différent, comme on l'a dit, doit encore devenir le chef et le défenseur des voisins moins puissants, s'ingénier à affaiblir les puissants, et prendre qu'en aucun cas il n'y entre d'étranger plus puissant que lui, Et toujours il arrivera que des mecontents l'y feront entrer, du fait d'un excès d'ambition de leur part, ou par peur.
L'ordre des choses est que des qu'un puissant étranger entre dans le pays, tous ceux qui y sont moins puissants se rallient à lui, poussés par l'envie qu'ils nourrissent contre celui qui les a surpassés.

Ils firent (les romains) des colonies, entretinrent les moins puissants sans augmenter leur puissance, affaiblirent les puissants, ne laissérent pas les étrangers puissants y accroitre leur prestige.

Les affaires politiques: en les identifiants d'avance (ce qui n'est donné qu’à un homme prudent),les maux qui naissent sont rapidement guéris; mais, lorsque pour les avoir ignorés, on les voit croitre au point que chacun s'en aperçoit il n'existe plus de remède.
Ils savaient (les romains) qu’on n’évite pas la guerre, mais qu'on ne fait que la différer à l'avantage de l'ennemi.

Les Vénitiens purent considérer la témérité du parti qu'ils avaient pris: pour acquérir deux morceaux de terre en Lombardie, ils mirent le roi de France en situation d'être le maitre des deux tiers de l'Italie.

Si le roi de France pouvait donc avec ses propres forces donner l'assaut à Naples, il devait le faire; s'il ne pouvait pas, il ne devait pas partager son acquisition,
Louis 12 a donc commis ces cinq erreurs: anéantir les puissances mineures; accroitre la puissance d'un puissant; amener en Italie un étranger très puissant; ne pas venir y habiter; ne pas y avoir développé des colonies.

On ne doit jamais laisser croitre un désordre pour éviter la guerre; car on ne l'évite pas, mais elle est différée à ton désavantage.
Celui qui est la cause de la montée en puissance d'un autre court a sa perte.

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Chapitre 4
Pour quelles raisons le royaume de Darius, qui fut occupé par Alexandre le Grand, ne se rebella pas contre ses successeurs après la mort de celui-ci,

Les principautés dont a le souvenir sont gouvernées de deux façons différentes: ou par un prince dont tous les autres sont les serviteurs ,qui en tant que ministre par sa grâce et avec son autorisation l'aident à gouverner son royaume; ou par un prince et par des barons qui tiennent ce rôle non par la grâce du seigneur mais du fait de l'ancienneté de leur dynastie. De tels barons ont des Etats et leurs propres sujets qui les reconnaissent comme seigneurs et qui ont pour eux une affection naturelle.

Un seul seigneur; les autres sont ses serviteurs (monarchie du sultan Turc)
Sont reconnus (nobles d'Europe) par leurs sujets et aimés d'eux; ils ont leurs privilèges; le roi ne peut leur enlever sans péril pour lui.

Qui considère donc l'un et l'autre Etat trouvera qu'il est difficile d'acquérir l'Etat du sultan Turcs, mais qu'une fois qu'on la vaincu, il est très facile de le conserver. Et inversement vous trouverez à certains égards davantage de facilités à acquérir l'Etat du roi de France, mais une grande difficulté pour le conserver.

(Pour les Turcs) On n'a d'autre chose à craindre que la dynastie du prince, celle ci éteinte, il ne reste personne à redouter, puisque tous ceux qui restent n'ont aucun crédit auprès du peuple.

C'est le contraire qui se produit dans les royaumes gouvernés comme celui du roi de France; en effet, c'est avec facilité que tu peux y entrer, en ayant gagné à ta cause quelque baron du royaume: il se trouve toujours des mecontents et des gens qui désirent innover; ceux la, pour les raisons que j'ai dites, peuvent t'ouvrir la porte de cet Etat et te faciliter la victoire.

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Chapitre 5
De quelle façon on doit gouverner les cités ou les principautés qui; avant d'être occupées, vivaient sous leurs propres lois,

Lorsque les Etats que l'on acquiert, comme on a dit, sont habitués à vivre sous leurs propres loi et en libertés, il y a trois façons de les conserver: la première est de les ruiner; la seconde, d’aller y habiter personnellement; la troisieme, de les laisser vivre avec leurs loi, en prélevant un tribut et en mettant à leur tète quelques hommes qui demeurent tes amis.
L'ancien prince n'existe plus, les habitants ne s'accordent pas entre eux pour en mettre un au pouvoirs, et ils ne savent pas vivre libres; ainsi sont-ils plus lents à recourir aux armes, et un prince peut, avec plus de facilité, se les gagner et s'assurer d'eux. Mais dans les républiques, il y a davantage de vie, davantage de haine, un plus grand désir de vengence;le souvenir de leur ancienne liberté n'abandonne pas les habitants, il ne peut les laisser en paix: à tel point que la voie la plus sure est d'éliminer cette population ou d'aller y habiter.

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Chapitre 6
Des principautés nouvelles que l'on acquiert avec ses propres armes et sa valeur

Le nouveau prince a pour les conserver plus ou moins de difficultés, selon qu'il a plus ou moins de valeur.

En examinant leur vie, on ne voit pas que la fortune leur ait fourni autre chose qu'une occasion.

Et l'on doit considérer qu'il n'y a pas de chose plus difficile a traiter, ni plus incertaine à réussir, ni plus périlleuse a mettre en place, que d'être l'instigateur d'un nouvel ordre; car celui-là a pour ennemis tous ceux qui tiraient bénéfice de l'ordre ancien.

Quand tout dépend d'eux et qu'ils peuvent forcer autrui alors l'échec ne survient que rarement. De la vient que tous les prophètes armés sont vainqueurs, tandis que les prophètes désarmés courent a leur perte, En effet, outre ce qu'on a dit, la nature des peuples est changeante.

Il ne connut de la fortune rien de plus que l'occasion.

Il ne lui manquait rien pour être roi si ce n'est un royaume.

Il eut des amis et des soldats qui furent entièrement à lui, il put sur une telle base édifier son royaume: si bien qu'il eut beaucoup d'effort à fournir pour son acquisition, et peu pour sa conversation.

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Chapitre 7
Des principautés nouvelles que l'on acquiert avec les armes et la fortune d'autrui

Ces princes se maintiennent uniquement grâce a la volonté et à la bonne fortune de ceux qui leur ont concédé leur Etat.

Il n'est pas logique qu'ayant toujours connu une condition privée ils sachent commander.

Il eut recours à la tromperie. Et il sut si bien maquiller son dessein.

Le duc ne négligea aucune manière pour le rassurer, lui offrant, vetement, chevaux;tant et si bien que leur naïveté les conduisit à Singaglia entre ses mains. Ces chefs une fois elemilnés, et leurs partisans réduits à la condition de partisans du duc, celui-ci avait jeté de fort bonnes fonctions à sa puissance.

Il l'avait trouvée gouvernée part des seigneurs impuissants qui avaient plutôt volé que gouverné leurs sujets.

Si une certaine cruauté avait eu lieu de se manifester, elle n'était pas de son fait, mais celui de la nature cruelle de son ministr, Sur ce il saisit la première occasion, et a Cesena un matin il le fit couper en deux sur la grande place, avec un billot de bois et un couteau sanglants à ses cotés. La férocité d'un tel spectacle rendit la population a la fois contente et stupéfaite.

Il pensa s'en assuré de quatre manieres:premierement,elimnier les familles entières des seigneurs qu'il avait depouillés,pour ôter au pape cette possibilité;deuxiemement,se gagner tous les gentilshommes de Rome, comme on l'a dit, afin de pouvoir par leur intermédiaire freiner le pape; troisiemement,tenir en main le sacré College (les sacré college est l'ensemble des cardinaux),le plus qu'il pouvait; quatrièmement acquérir tant de pouvoir avant que le pape meure, qu’il puisse par lui même résister au premier choc.

Quiconque juge nécessaire dans principauté nouvelle de s'assurer de ses ennemis, de se gagner des amis, de vaincre par la force ou par la fraude, de se faire aimer et craindre des population, de se faire suivre et respecter par les soldats, d’éliminer ceux qui peuvent ou doivent te nuire, de rénover de manière originale les institutions du passé, d’être sévère et bienveillant, magnanime et liberal,d'éliminer les armées indociles, d’en créer de nouvelles, de conserver les amitiés des rois et des princes en sorte qu'ils doivent ou bien t'aider de bon cœur ou bien te nuire avec crainte.

Car les hommes nuisent ou par peur ou par haine.

Il se trompe, celui qui croit que chez les grands (nobles) les nouveaux bienfaits font oublier les injures anciennes.

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Chapitre 8
De ceux qui sont devenu princes par scélératesse

Il mena une vie scelerate;il accompagna cependant ses scélératesses de tant de valeur d'âme et de corps.

Il avait résolu de devenir prince et d'obtenir par la violence et sans obligation envers autrui.
Un matin, il réunit le peuple et le sénat de Syracuse, comme s'il avait à débattre de choses importantes pour la république. Et ,sur un signe, il fit exécuter par ses soldats tous les sénateurs et les citoyens les plus riches; ceux ci mort, il occupa la cité et se maintint au rang de prince sans aucune opposition populaire.

On ne voit pas pourquoi il devrait être jugé inferieur à n'importe quel autre capitaine d'excellence;cependent sa sauvage cruauté et son inhumanité, avec d'infinies sceleratesse, ne permettent pas qu'il soit célébré parmi les hommes d'excellence.

Je crois que cela vient de la cruauté bien ou mal employée. On peut nommer « bien employé » (si du mal est permis de dire du bien) les cruautés qui se font tout d'un coup, en vertu de la nécessité de securité,et sur lesquelles on n'insiste pas après coupants que l'on convertit pour le plus grand possible de ses sujets, »Mal employées »,ce sont celles qui, même rares au début croissent ave le temps au lieu de s'éteindre.

A ceux qui sont cruels longtemps. Aux autres, il est impossible de se maintenir.
Examiner et réfléchir à toutes les violences qu'il est contraint de commettre, puis les commettre toutes d'un seul coup.

Les bienfaits, on doit les dispenser peu à peu ,afin qu'on les goute mieux.

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Chapitre 9
Des principautés civiles

(Dans ce cas la) On devient prince de sa patrie non par scélératesse ni par une autre violence intolerable,mais par la faveur de ses concitoyens.
La principauté est créée ou par le peuple ou par les grands, selon que l'un ou l'autre de ces partis en a l'occasion. Car les grands, voyant qu'ils ne peuvent résister au peuple, se mettent à faire grandir le prestige d'un des leurs, et le font prince afin de povoir,dans son ombre ,assouvir leur appétit. Le peuple, de soncoté,lorsqu 'il voit qu'il ne peut résister aux grands, confère du prestige a l'un des siens, afin d'être protégé par son autorité.

De plus, un prince ne peut jamais s'assurer d'un peuple qui est devenu son ennemi, car ce peuple est compos » d'une multitude d'hommes; il peut en revanche s'assurer des grands, car ils sont peu nombreux.

Celui qui devient prince grâce à la faveur du peuple doit donc demeurer en amitié avec lui; ce qui sera facile, puisqu’il ne demande rien d'autre que de ne pas être opprimé. Mais celui qui devient prince par la faveur des grands et a l'contre du peuple doit avant toute chose chercher a se gagner le peuple et cela lui sera facile s'il s'engage a le protéger.

C'est pourquoi un prince sage doit trouver un procédé grâce auquel ses concitoyens, toujours et quelles que soient les circonstances, aient besoin de l'Etat et de lui; alors toujours ils lui demeureront fideles.

J'ai lu tout ça et j'y ai réfléchis, suite a quoi j'ai couru me chercher un aspirine. Il serait préférable que tu me dise ou tu veux en venir directement plutôt que de me provoquer de la fièvre......

Messages : 79 Date d'inscription : 27/05/2010 Age : 32 Localisation : Lyon

Je veux en venir...Nul part. Ce livre est un guide qui donne des conseils aux princes pour qu'ils gardent le pouvoir. Je pense que tu pourrais appliquer plusieurs de ces concepts dans la guilde.
Ps: Je vais continuer a poster,mais ne lis pas tout d'un coup, selectionne juste les chapitres qui t'interesse sinon tu va trouver ca vraiment imbuvable !

Messages : 79 Date d'inscription : 27/05/2010 Age : 32 Localisation : Lyon

Chapitre 10

De quelle manière on doit mesurer les forces de toutes les principautés

Seuls peuvent se défendre par eux-mêmes ceux qui, riches d’hommes ou d’argent, sont capables de rassembler une armée apte à livrer bataille contre n’importe quel agresseur ; de meme,j’estime que ceux qui ont toujours besoin d’autrui sont ceux qui ne peuvent combattre contre l’ennemi en rase campagne.

(Les forteresses) Elles sont en effet fortifiées de telle façon que chacun estime que leur siège doit être harassant et difficile.

Un prince qui a une cité forte et qui n’est pas haï ne peut donc être attaqué.

Je répondrais qu’un prince puissant et courageux surmontera toujours toutes ces difficultés, en suscitant chez ses sujets tantôt l’espoir que le mal ne sera plus long, tantôt la peur de la cruauté de l’ennemi.

Messages : 79 Date d'inscription : 27/05/2010 Age : 32 Localisation : Lyon

Chapitre 11

Des principautés ecclésiastiques

Elles sont fondées sur les institutions vénérables de la religion qui sont si puissantes et d’une qualité telle qu’elles maintiennent les princes en place.

Ces princes ont des Etats et ne les défendent pas, ils ont des sujets et ne les gouvernent pas ; et leurs Etats bien que non defendus,ne leur sont pas pris.

Il n’y a donc que ces principautés qui soient sures.

Messages : 79 Date d'inscription : 27/05/2010 Age : 32 Localisation : Lyon

Chapitre 12

Des différents genres de troupes et des soldats mercenaires

Les troupes mercenaires et auxiliaires sont inutiles et dangereuses ; celui qui fait reposer son Etat sur les troupes mercenaires ne sera jamais en repos ni en sureté. Elles sont en effet desunies,pleines d’ambition, sans discipline, infideles, pleine d’ardeur avec leurs amis mais lâche des que parait l’ennemi.

En période de paix on se fait voler par elles.

Le seul lien qui les relie au camp , c’est un peu de salaire ; et celui-ci ne suffit pas pour qu’elles veuillent mourir pour toi.

Et l’on voit par expérience que princes solitaires et républiques en armes remportent d’éclatants succés, tandis que les armées mercenaires ne produisent que des dommages.

Tout cela était toléré au sein de la discipline de leurs armées (mercenaires),et inventé par eux pour éviter les efforts et les dangers, comme je l’ai dit-si bien qu’ils ont conduit l’Italie à l’esclavage et à la honte.

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Chapitre 13

Des troupes auxiliaires, mixtes et propres

On entend par armée auxiliaires, autres armées inutiles, les troupes d’un puissant étranger qu’on appelle à la rescousse de ses armées personnelles, pour se défendre.

Les réclamer est presque toujours dommageable. Si elles perdent, on est défait ;si elles gagnent, on est leur prisonnier.

Il a préféré perdre avec les siennes que vaincre avec d’autres, jugeant que cette victoire ne serait pas sienne s’il’avait remportée avec d’autres armées que les siennes.

Je conclus que sans armées propres aucun prince n’est en sureté.

Rien n’est aussi infirme ou instable que le renom d’une puissance qui ne s’appuie pas sur ses armes propres.

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Chapitre 14

Ce qu’un prince doit faire en ce sui concerne l’armée

Les princes qui pensent plus aux plaisirs qu’aux armes ont perdu leur Etat.

Il n’est pas logique que celui qui est armé obéisse volontiers à celui qui est désarmé.

Ils (les conquérants) se sont comportés dans les guerres ;examiner les causes de leurs victoires et de leurs défaites afin de pouvoir fuir celles-ci et imiter celles-là.

Et jamais en temps de paix il ne doit demeurer oisif ; mais grâce a l’industrie qu’il deploie, il doit constituer un capital et pouvoir l’utiliser dans l’adversité, afin que lorsque la fortune change, elle le trouver prêt a lui résister.

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Chapitre 15

Des choses pour lesquelles les hommes et surtout les princes sont loués ou blâmés

(Loués) Celui qui se retient exagérément de dépenser ce qu’il a.

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Chapitre 16

De la liberté et de la parcimonie

Un prince disposé de la sorte dépensera donc toujours dans de semblables frais l’ensemble de ses ressources, et sera finalement contraint, s’il veut conserver sa réputation de libéral (opulent), de taxer extraordinairement les populations, d’être dur ,et de faire tout ce qu’il faut faire pour avoir de l’argent.

Il doit s’il est prudent ne pas se préoccuper de la réputation de ladre (ne pas dépenser exagérément)

De nos jours, on a vu que seuls ceux qui ont été tenus pour ladres ont fait de grandes choses, et que les autres ont été ruinés.

Car pour le prince qui avance avec ses troupes, qui se repait de pillages, de mises à sac et de rançonne qui utilise les biens d’autrui, cette libéralité est nécessaire ; sinon ses soldats ne le suivraient pas. C’est de ce qui n’appartiennent ni à toi ni à tes sujets que tu peux être plus généreux donateur.

C’est seulement le fait de dépenser ton bien qui est néfaste.

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Chapitre 17

De la cruauté et de la clemence, et s’il vaut mieux être aimé que craint, ou l’inverse

Tout prince doit désirer être regardé comme clément et non pas cruel.

Un prince ne doit pas redouter la mauvaise réputation de cruauté, s’il maintient ses sujets unis et confiants.

Il est bien plus sur d’être craint qu’aimé, si l’on devait se passer de l’un d’eux.

Les hommes éprouvent moins d’hésitation à nuire quelqu’un qui se fait aimer qu’a quelqu’un qui se fait craindre.

La crainte est sous-tendue par une telle peur du châtiment qu’elle ne te fera jamais défaut.

Etre craint et n’être pas haï peuvent très bien aller ensemble, et le prince y parviendra toujours s’il s’abstient de s’en prendre aux biens de ses concitoyens et de ses sujets ainsi qu’a leur époux.

(Si le prince est a la tète d’une armée) Il est absolument nécessaire qu’il ne se soucie pas de la réputation de cruauté- car sans cette réputation on n’a jamais tenu une armée unie et prête au combat.

De nombreuses vertus, le rendait au cœur des soldats vénéré et terrible ;et sans elles ses autres vertus seraient demeurées insuffisantes pour produire cet effet.

(Une armée se révolte ) Sa trop grande clémence qui avait donné a ses soldats plus de licence que la discipline militaire n’en peut supporter.

Il doit seulement s’employer a fuir la haine.

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Chapitre 18

Comment les princes doivent tenir leur parole

Les princes qui ont fait de grandes choses sont ceux qui ont tenu peu compte de leur parole, et qui ont su, grâce à la ruse, circonvenir l’esprit des hommes ;et a la fin ils ont vaincu ceux qui se sont fondés sur la loyauté.

Il y a deux manières de combattre de combattre :l’une avec les lois, l’autre avec la force. La première est le propre de l’homme, la seconde celui des bêtes ;mais comme souvent la première ne suffit pas, il convient de faire appel à la seconde. C’est pourquoi il est nécessaire à un prince de bien savoir user de la bête et de l’homme.

Il faut donc être renard pour connaitre les pièges et lion pour effrayer les loups.

Un seigneur prudent ne doit pas tenir sa parole lorsque la promesse qu’il a faite tourne à son désavantage et qu’ont disparues les raisons qui lui avaient fait promettre. Si les hommes étaient tous bons, ce précepte ne serait pas bon, mais comme ils sont méchant.

Mais cette nature, il est nécessaire de bien la maquiller, et d’être grand simulateur et dissimulateur ;et les hommes sont si naïfs.

Il n’est donc pas nécessaire pour un prince d’avoir toutes les qualités décrites plus haut, mais il est bien nécessaire de paraitre les avoir.

Ainsi de paraitre clement, fidele ,humain, integre, pieux, et de l’être ;mais avoir l’esprit tourné de telle sorte que, s’il faut ne pas l’entretua puisses et tu saches te changer en l’exact opposé.

Ne pas s’écarter du bien s’il le peut ,mais savoir entrer dans le mal, s’il y est contraint.

Les hommes jugent plus par les yeux que pas les mains.

Les moyens employés seront toujours jugés honorables et loués de tous, car le vulgaire est toujours pris par les apparences et par le résultat.

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Chapitre 19
Comment on doit fuir le mépris et la haine

Pense à fuir tout ce qui le fait haïr et mépriser.

Ce qui fait surtout hair le prince, c’est, comme je l'ai dit, le fait d'être rapace et usurpateur des biens et des femmes de ses sujets.

Ce qui fait qu'on est meprisé, c'est d'être tenu pour changeant, leger, effeminé, pusillanime, irrésolu.

S'employer de toutes ses forces à ce qu'on reconnaisse dans ses actions grandeur, courage, gravité, fermeté. Et lorsqu'il juge les affaires privées de ses sujets, sa sentence doit être irrévocable.

Car un prince doit avoir deux motifs de peur: un à l'intérieur en ce qui concerne ses sujtes, l'autre à l'extérieur en ce qui concerne les étrangers puissants, On s'en défend avec de bonnes armées et avec de bons amis.

Un des plus puissants remèdes dont dispose le prince contre les conjurations c'est de ne pas être haï par le plus grand nombre,

Qui conspire ne peut en effet être solitaire, ni ne peut avoir d'autre compagnie que celle de supposés mecontents.

Ajoutez à cela la bienveillance populaire, alors il est impossible de trouver un homme si téméraire qu'il puisse conspirer.

Ne pas pousser les grands au désespoir et pour que le peuple soit satisfait.
Ils doivent employer toute leur énergie à fuir la haine du groupe qui est le plus puissant (le peuple ou les nobles).

La haine qu’acquiert aussi bien par les bonnes actions que par les mauvaises: c’est pourquoi, comme je l'ai dit plus haut, si un prince veut se maintenir au pouvoir il est souvent contraint de ne pas être bon.

Il devint absolument détesté par tous. Il commença à être craint même par ceux qui constituaient sa compagnie habituelle; aussi fut il assassiné par un centurion au milieu de son armée, Ici, il faut noter que les princes ne peuvent rien contre de tels meurtres, qui sont le fait de la décision d'un homme obstiné; en effet, tous ceux qui n'ont pas peu de mourir peuvent leur nuire.

Il doit seulement prendre garde de n'offenser personne de ceux dont il se sert et qui l'entourent pour servir son pouvoir.

Il était alors nécessaire de contenter l'armée plutôt que le peuple, c’est que l'armée était plus puissante que le peuple; à présent il est d'une tout autre nécessité de contenter pluton le peuple que l'armée, parce que le peuples est plus puissant qu'elle.

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Chapitre 20
Si les forteresses et toutes les autres choses que les princes font chaque jour sont utiles ou non

Il n'est jamais arrivé, donc, qu’un prince nouveau désarme ses sujets; meme, lorsqu'il les trouvés desarmés, il les a toujours armés, En effets tu les armes, ces troupes te sont acquises.

On peut armer tous les sujets mais si tu récompenses ceux que tu armes, tu peux agir avec les autres en toute sécurité. Et c'est parce qu'ils savent qu'ils ont été favorisés par rapport aux autres qu'ils sont tes obligés.

Mais c'est lorsque tu les désarmes que tu commences à les offenser; tu montres alors que tu éprouves de la défiance à leur égard.

Mais lorsqu'un prince acquiert nouvellement un territoire qui s'ajoute comme un membre à son ancienne possession, ors il est nécessaire de le désarmer, sauf les hommes qui pendant la conquête ont été tes partisans. Et même ceux ci, il est nécessaire de les amollir et de les efféminer en profitant du temps qui passe et de la moindre occasion, et de s'organiser de telle façon que les troupes de cette province soient composées de soldats à toi, qui ont écu à tes cotés dans ton ancien pays.

A l'inverse, il est inévitable que lorsque l'ennemi approche, les cités divisées s’effondrent.
Dans une principauté en bonne santé on ne permettrait jamais de semblables divisions, Elles ne profitent qu'en temps de paix, puisqu’on peut grâce à elle plus facilement manœuvrer les sujets. Mais lorsque survient la guerre, un tel procédé montre son caractère fallacieux.
Il est indéniable que les princes deviennent grands lorsqu'ils surmontent les difficultés et les oppositions.

Un prince sage doit, lorsqu’il en a l'occasion nourrir adroitement quelques inimitiés contre lui même afin que, les ayant reprimées, sa grandeur en soit accrue.
Si ceux qui étaient les ennemis du prince au début de son règne sont de nature à avoir besoin d'un appui pour se maintenir, le prince pourra toujours se les gagner avec une très grande facilité.

Ainsi seront ils toujours plus utiles au prince que ceux qui, parce qu'ils le servent en toute quietude, negligent ses affaires.

Il leur est beaucoup plus facile de se concilier les hommes qui se satisfaisaient du gouvernement précédent et qui de ce fait étaient leurs ennemis, que ceux qui par leur mecontentement, devinrent leurs amis et les aidèrent à s'emparer du pouvoir.